Vous souvenez-vous de vos débuts ? Flowlity est née en 2019 à l’air du Covid-19 ! Comment la crise a-t-elle impacté vos activités ?
Jean-Baptiste : Le plus dur aura été la phase de prospection commerciale entre mars et mai 2020. Trois mois où l’économie était littéralement en état de choc. À partir de juin les projets se sont enchaînés, on a notamment eu le go-live de La Redoute. C’était le début d’une belle histoire ! Depuis, on a connu une croissance de plus de 100% chaque année.
Karim : Nous étions sujets à l’incertitude. Les logiciels n’étaient plus la priorité des clients. Mais le bilan s’avère positif. La crise sanitaire a mis en lumière les dysfonctionnements logistiques sous-jacents. L’obsolescence des logiciels présents depuis les années 2000 s’est fait ressentir ! Investir dans des solutions innovantes, flexibles et performantes relevait de l’urgence.
Vous attendiez-vous à une telle croissance ?
Jean-Baptiste: On s’y attend rarement, c’était une belle surprise ! Surpris qu’on arrive à s’en tenir à un business plan qui est par nature toujours très optimiste ! Comme l’a dit Karim, la crise a mis au centre des préoccupations la digitalisation et la résilience des Supply Chains. Flowlity est arrivé au bon endroit, au bon moment !
Karim : Oui, Flowlity est un projet ambitieux, nous sommes heureux du chemin parcouru et impatients pour la suite !
Quelles sont vos ambitions ? Que planifiez-vous de faire avec cet argent ?
Jean-Baptiste: Agrandir la Flowliteam est notre priorité. L’ambition est d’étendre notre équipe commerciale en Europe puis aux quatre coins du monde. Cela facilitera notre croissance. Du point de vue produit, l’idée est d’apporter le maximum de valeurs à nos utilisateurs, et d’investir encore plus dans la scalabilité et sécurité de la solution. Nous pourrons accompagner un nombre croissant d’entreprises européennes dans leurs défis de planification et leur permettre de réduire leurs rebuts. Flowlity s’inscrit dans une démarche responsable et contribue à la réduction de l’empreinte carbone de ses clients.
Où vous voyez-vous dans 5 ans ?
Jean-Baptiste: Nous aimerions être la solution de planification supply chain la plus utile et utilisée sur le marché européen, avec le plus grand impact écologique, financier et humain pour nos clients industriels et retails.
Karim : Oui ! L’idée est de continuer à accélérer, d’être leader sur le secteur en termes d’outil, de performance et d’optimisations de stocks. Penser au ‘’ planning‘’ c’est penser à ‘’ Flowlity ‘‘. En Europe et même au-delà de ses frontières !
Chacun à votre tour, pouvez-vous me citer selon vous vos 2-3 principaux challenges ?
Jean-Baptiste : On est sur un marché compétitif. Un marché qui a été servi par trop de solutions, parfois décevantes. Ce qui a créé de la désillusion ! Aller à l’encontre de cette vision, offrir l’expérience la plus optimale sur un segment difficile, c’est notre combat de tous les jours.
Karim : Je dirais qu’en Start-Up on a ce challenge humain de trouver les bonnes personnes. Comme Jean-Baptiste l’a évoqué, on traite un sujet déjà bien implémenté. Trouver la bonne solution pour ce secteur, parvenir à être scalable, capter tout le marché, c’est un véritable défi !
Là, vous teasez un peu la question suivante : Je suis un entrepreneur, je veux monter ma boîte demain, de quoi aurai-je besoin ?
Jean-Baptiste : La résilience, la capacité à encaisser les déconvenues et à continuellement s’améliorer c’est la clé. Et ce, peu importe le marché. Il faut toujours pousser son produit, pousser l’expérience client, pousser pour avoir la bonne équipe. C’est vraiment la clé de la réussite. Agilité, résilience et la » dream team ».
Karim : Je dirais d’être bien entouré, recruter les bons profils aux bons postes et au bon moment. L’aventure entrepreneuriale est avant tout une aventure humaine.
Quels conseils donneriez-vous aux entrepreneurs pour approcher un fonds d’investissement ? Une méthode recommandée ?
Karim : De manière générale, les fonds contactent les start-ups. Il est préférable de ne pas être en discussion permanente avec eux, la tâche est trop chronophage ! Quand le moment vient, engagez-vous avec ceux qui vous ont contactés. Il ne faut pas penser qu’à l’implication monétaire. Parce qu’en dehors de l’argent, ces personnes vont faire partie de l’entreprise ! Et c’est plus intéressant pour tous qu’ils trouvent une motivation à impacter l’entreprise en y apportant leur expertise. Il faut s’embarquer avec des gens qui veulent vraiment rejoindre l’aventure !
Jean-Baptiste : C’est exactement ça ! Les investisseurs ne sont pas que de l’argent. Ce sont des personnes qui permettent de structurer, d’avoir la bonne stratégie, de capturer un marché, une expertise. Flowlity par exemple, fait entrer une expertise forte avec Fortino et 42 Cap. On intègre également des séniors dans l’industrie. Notamment Edouard Fourcade, qui apporte une vraie expérience commerciale entreprise. En complément, on a Peter Schram avec une vraie expertise métier. Il a travaillé pour Gartner, maîtrise la Supply Chain et sait comment positionner le bon message. La levée permet véritablement de passer une étape en termes de structuration, de conseil, de gouvernance.
Avez-vous quelque chose à rajouter ? Une phrase de motivation pour les entrepreneurs qui nous lisent ?
Jean-Baptiste: Je dirais toujours la même chose. On a souvent l’impression de ne pas avancer. Mais à force de persister, encore et encore, même sans s’en rendre compte, on progresse. Rétrospectivement, vous vous direz ‘’ Wow j’ai fait ça ! ‘’. Vous savez, la vaste majorité des entrepreneurs sont des gens extrêmement brillants. Mais, c’est cette capacité à ne pas laisser tomber qui fait la différence entre tous. S’il était si facile de devenir Elon Musk aujourd’hui tout le monde le serait (rire). Il faut beaucoup de résilience pour y parvenir !
Karim : Je suis en phase avec ton point sur la résilience. La vie d’entrepreneur est pleine de hauts et de bas, il ne faut surtout pas voir les mauvais moments comme des échecs mais comme des moments d’apprentissage ! Faire attention à ne pas refaire les mêmes erreurs et surtout, exercer dans un secteur qui nous engage, nous passionne. Flowlity par exemple a un impact sur les industries, l’écologie, les personnes etc. C’est hyper stimulant ! N’oubliez pas qu’il s’agit d’une longue aventure. Ce n’est pas un sprint mais un marathon.
Pourriez-vous donner une qualité que vous pensez que l’autre a que vous n’avez pas ?
Jean-Baptiste : J’ai tendance à trop être dans l’exécution, je fais les choses avec ardeur. Karim a plus d’habileté à prendre du recul et se dire ‘‘Attention JB, ce n’est peut-être pas la bonne direction ». C’est une qualité que je lui reconnais largement.
Karim : Merci (rire). Pour ce qui est de la communication, Jean-Baptiste est limpide dans son message comme dans sa vision. Il a cette facilité à embarquer tout le monde, qu’ils soient clients ou candidats. C’est définitivement quelque chose qu’il fait mieux que moi.
Après avoir levé 5 millions d’euros, Flowlity est désormais paré à révolutionner l’avenir de la planification Supply Chain en Europe et prochainement au-delà de ses frontières !
